Fini
le BAEL91, le DTU 13, le NV65, les
fascicules 61 Titre I et II du
SETRA… Pour les bâtiments dont le permis serait déposé après le 1er janvier 2014 en France, l’application des
EUROCODES est devenue obligatoire. Quant au ponts, l'application est exigée depuis 2005.
Seulement
pour tous les calculateurs (formateurs et apprenants) d’Afrique, où certains en
sont encore à la maîtrise parfaite des normes préexistantes, où l’enseignement
des nouvelles normes n’est pas effectif, la transition est un peu plus
difficile. Découvrons ces EUROCODES
1-Naissance des EUROCODES
Vers le milieu des années 70, la Commission Européenne commence à s’intéresser à la création du marché unique pour les produits de construction. En effet,cette démarche ne pouvait se concevoir sans normes européennes, non seulement pour les produits, mais également pour la conception des ouvrages. Ceci dans le but de pallier l’absence d’harmonisation entre ces règles à travers l’Europe et l’élimination des entraves techniques au libre accès du marché aux entreprises de travaux ou bureaux d’études.
Dans les années 80, la Commission, secondée par un comité de pilotage composé de représentants des états-membres de l’Union Européenne, fit ainsi établir une première série de documents, n’ayant pas le statut de véritables normes : les « Eurocodes de première génération ».
En 1986, l’Acte Unique Européen, dont l’objet était de modifier et de compléter le Traité de Rome fut signé. Dès lors, les directives communautaires, dites directives de « nouvelle approche », ne s’attachèrent plus qu’à définir des exigences essentielles par des organismes reconnus. Les Eurocodes furent alors rattachés à la Directive 89/106 CEE, dite Directive Produits de Construction (DPC) approuvée en 1989 par la Commission Européenne dans le but de créer un marché unique de la construction en introduisant les exigences essentielles pour les ouvrages et le marquage CE pour les produits de construction.
Un marquage CE, certifie qu'ils « ont des caractéristiques telles que les ouvrages dans lesquels ils doivent être incorporés, assemblés, utilisés ou installés, puissent satisfaire aux exigences essentielles de stabilité et de résistance mécanique, à condition d’avoir été convenablement conçus et construits ».
En 1989, à la suite d’un accord spécial avec la Commission Européenne, l’élaboration et la publication des Eurocodes furent transférées au CEN afin de conférer à ces documents le statut de normes européennes EN. Cet accord spécifiait notamment que les Eurocodes devraient servir de documents de référence comme :
-
Moyen de prouver la conformité des bâtiments et des ouvrages de génie civil aux exigences essentielles de
la Directive du Conseil 89/106/CEE, en particulier à :
*l’Exigence
Essentielle N°1 – Stabilité et résistance mécanique
* l’Exigence
Essentielle N°2 – Sécurité en cas d’incendie ;
- Base de spécification des contrats de travaux
de construction et les services techniques associés ;
-
Cadre d’établissement des spécifications techniques harmonisées pour les
produits de construction (normes européennes EN et agréments techniques
européens ATE).
Les Eurocodes de première génération furent
ainsi repris en normes provisoires ENV. Les travaux de transformation des ENV
en normes EN débutèrent en 1998. Le programme de rédaction des Eurocodes
s’acheva en 2005. La publication des textes et de leurs Annexes Nationales dura
de 2004 à 2007. 2- Evolution de la conception des constructions – Objectifs de ces nouvelles normes?
Indépendamment du fait que les Eurocodes proposent des règles issues des recherches les plus avancées en génie civil, ils ont déjà mis l’accent sur certains concepts correspondant à des attentes de la Société moderne. Deux de ces concepts sont particulièrement importants : la durabilité et la robustesse des constructions.
En effet notre Société accepte de moins en moins le risque en génie civil, mais ne veut pas (ou ne peut pas) augmenter le volume des investissements pour élever le niveau de protection de la population, voire même le volume des fonds consacrés à l’entretien et au renforcement du patrimoine bâti existant. Or, le risque fait partie de notre vie et la protection à un coût d’autant plus élevé.
Malheureusement, cette culture de la robustesse et de la durabilité n’imprègne pas suffisamment l’enseignement dans nos écoles ou universités d’ingénierie et architecture comme le montrent les exemples, qui ne sont pas rares, d’ouvrages même portant la signature prestigieuse de grands concepteurs, ayant manifesté un défaut de robustesse, cette propriété étant définie dans les Eurocodes comme « l’aptitude d’une structure à ne pas être endommagée par des événements tels qu’un incendie, une explosion, un choc ou les conséquences d’erreurs humaines de façon disproportionnée par rapport à la cause initiale ».
C’est pourquoi l'Eurocode EN 1990 met en avant la responsabilité des concepteurs en leur rappelant qu'une structure doit être conçue et réalisée de sorte que, pendant sa durée de vie escomptée, avec des niveaux de fiabilité appropriés et de façon économique, elle résiste à toutes les actions et influences susceptibles d’intervenir pendant son exécution et son utilisation et qu'elle reste adaptée à l’usage pour lequel elle a été conçue, et surtout qu'elle soit robuste.
A suivre bientôt... les deux dernières parties de l'article.
Sources:
http://www.eurocodes.fr/
http://www.territoires.gouv.fr/References-aux-eurocodes
Rapport Final PFE "Calcul du viaduc du Rey Nord aux Eurocodes"
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