L’homologation complète des 10 Eurocodes était prévue depuis 2005. Aussi actuellement toute personne ou institution désireuse d’allier robustesse et durabilité dans sa construction peut la (faire) dimensionner aux Eurocodes.
Quelque soit le pays européen, les mêmes Eurocodes sont appliqués. Cependant, suivant le pays, il faut tenir compte de l’Annexe Nationale.
En effet dans le même document on trouvera :
* Les Principes (note P) à
appliquer obligatoirement quelque soit le pays,
* Les Règles d’application qui
peuvent être modifiées par l’Annexe Nationale.
En
général, l’Eurocode propose une valeur recommandée qui peut être éventuellement
modifiée dans l’Annexe Nationale. Les Annexes Nationales pourront aussi
contenir des compléments d’information, des commentaires ou des méthodes de
calcul dans la limite où les Principes de l’Eurocode ne sont pas transgressés.Attention une fois que le projet le requiert, toutes les normes nationales en contradiction ou antérieures aux Eurocodes n’interviennent plus.
A savoir :
- BAEL 91, BPEL
- NV65,
- Le Fascicule 61 : Conception, calcul et épreuves des ouvrages d’art
* Titre II : Programme de charges et épreuves des ponts-routes ;
* Titre V : Conception et calculs des ponts et constructions métalliques en acier ;
6- ETAT ACTUEL de l’application des EUROCODES
*En France
Du fait des délais nécessaires à leur approbation par l’ingénierie tant publique que privée, les textes ont été mis en application aussi rapidement que possible en France, avec le concours des maîtres d’œuvre et de bureaux d’études compétents au fur et à mesure de leur publication en normes NF. Des marchés ont donc été passés avec les références aux Eurocodes les plus simples à incorporer dans le référentiel d’un projet individuel avant même le parfait achèvement de leurs Annexes Nationales, ce qui a permis :
- D’accélérer l’effort
d’approbation pour l’ingénierie tant privée que publique ;
- De détecter certains
problèmes de compréhension ou d’application des textes.
Le
mois de Mars 2010 mit fin à l’application des normes nationales en contradiction
avec les Eurocodes pour les marchés publics (période de transition prolongée pour les marchés privés) en Europe.
*En AfriqueChez les étudiants, il y a une appréhension à l’apprentissage des nouvelles normes. La rumeur raconte que les EUROCODES sont compliqués, que le calcul d’un seul paramètre requiert plusieurs autres intermédiaires. Bref pour eux, pas questions de réapprendre à calculer une poutre ; exception faite en Construction Métallique où l’EUROCODE 3 (EC3) remplace depuis bien longtemps le CM66.
Les professionnels n’ont pas vraiment le choix vu que la majorité des projets aujourd’hui se veulent être aux normes internationales. L’entreprise adjudicatrice des études ou des travaux, est donc tenue, bon gré mal gré, de mener ses calculs suivants les normes exigées en appliquant les annexes nationales du pays colonisateur (à défaut d’avoir soit même des annexes nationales).
Combien d’entreprises locales on dû laisser passer des marchés rien qu’à la mention des « Eurocodes » ! Pour une Afrique plus compétente, il serait judicieux d’introduire leur apprentissage au programme de formation. De même la formation des jeunes calculateurs et chef d’entreprises aux Eurocodes s’imposent.
Très intéressant comme article!
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