Le 30 janvier dernier se
tenait, en marge de la 22ème session ordinaire de la conférence des
chefs d’Etats et de gouvernement de l’UA, à Addis-Abeba, la remise de prix scientifiques Kwame Nkrumah de 100.000$ à d‘éminents Chercheurs du
continent :
La publication scientifique
Le Professeur André Batiano du Burkina Faso
honoré pour ses recherches en Sciences de la Vie et de la Terre et Le Professeur Kayode Oyebode Adebowale du Nigéria dans le domaine des Sciences
fondamentales, de la Technologie et de l’Innovation ont reçu leur prix
des mains du nouveau président de l'Union, le mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Ce prix mis en place
depuis septembre 2008, au préalable nommé PSUA (Prix Scientifiques de l’Union
Africaine), prône ainsi la vision d’une Afrique, pôle d’innovation et de
recherche en faveur du développement durable, et permet d’honorer la mémoire du
grand panafricaniste Kwame Nkrumah. Plus d'infos ici
**Pour ceux qui s’y sont essayé ; l’une des causes
les plus avancée est le manque de moyens technologiques et financiers.
En effet rare sont les
universités du continent qui sont pourvus de matériels de laboratoire de pointe, ou dispose de cadre adéquat, propice à la recherche ( laboratoire pourvue de bassin
d’incubation, ….., locaux
ou espace pour tests à échelle réelle). A cela s’ajoute le manque
de moyens financiers pour l’achat
des matières premières ou encore pour la vérification de multiples
hypothèses.
Lorsque les universités
ont des partenaires dotés de la
technologie nécessaire, la thèse se fait en partenariat avec ceux-ci, sinon
l’étudiant recherche lui-même des partenaires financiers potentiellement
intéressés par ses recherches.
L’exemple de
la jeune chimiste tunisienne, Hayet Omri, est parlant; à cause du peu de moyens elle à poursuivit ses recherches chez elle à domicile,
jusqu’à l’aboutissement de ses travaux.
**Quant à ceux qui n’ont pas encore entamé le cycle
de doctorat ; il y a comme un manque de motivation dans l’air :
La rareté de figures célèbres ainsi que des directeurs de recherches, le faible
engouement des Etats et des industries, ou encore les rumeurs de brevets d’invention spoliés et donc la
non reconnaissance, … entretiennent beaucoup ce manque de motivation.
On note aussi la question
du gain facile, qui comme un virus
chez les jeunes, les pousse à se lancer en majorité vers la vie active, plutôt
que de continuer (encore 3ans minimum) dans l’élaboration d’une thèse de
Doctorat. Cette question est étroitement liée à la conjecture économique du pays et aux moyens financiers des apprenants. Un jeune qui a du mal à payé ses
études de master, est plus tenté à travailler avec son diplôme que de rechercher des sous pour se payer le doctorat et/ou financer ses recherches.
La publication scientifique
Le constat est flagrant et
désolant, il ya peu de littérature africaine de chercheurs scientifique,
reconnu dans la sous-région ou à l’internationale .Ceci, justifie le
manque de " star " scientifiques du continent et contribue au manque
de références auprès de la jeunesse.
Pour le CODESRIA/CDRSSA* ce vide est du au
fait que « l’écriture et l’édition scientifiques chez les jeunes chercheurs
africains ont été négligés ces dernières années, suite à la crise prolongée du
système d’enseignement supérieur africain ces deux dernières années ». En
tant qu’institution ayant une expérience de publications scientifique. Le CODESRIA/CDRSSA* dénonce par là la
détérioration de la qualité dans la production de savoirs : la faiblesse des essaies scientifiques, de capacité de maîtrise d’argumentation écrite, dans le développement d’un style de présentation ou d’analyses et entre autres, la difficulté à préparer adéquatement des manuscrits à la publication dans les revues scientifiques.
détérioration de la qualité dans la production de savoirs : la faiblesse des essaies scientifiques, de capacité de maîtrise d’argumentation écrite, dans le développement d’un style de présentation ou d’analyses et entre autres, la difficulté à préparer adéquatement des manuscrits à la publication dans les revues scientifiques.
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Cependant le tableau n’est
pas tout noir, ces dernières années des institutions prestigieuses comme le 2iE
a mis en place un système d’incubations
d’idées qui a permis la naissance du Faso Soap (savon de lutte contre le
paludisme). Le groupe Lafarge a aussi annoncé en novembre 2013, la construction
du premier laboratoire de développement
de la construction en Afrique (Algérie) ; gageons que cela augmente
l’engouement de la jeunesse.
Il est claire que des
partenariats de recherches avec les industries local, les moyens financiers et
technologiques conséquent des universités, ainsi que des brevets digne de ce
nom saurait motiver la jeunesse.
De la part des chercheurs,
des publications scientifiques pertinentes et bien écrites dans des revues
locales et internationales sont à exiger ainsi que la participation à des Ateliers
d’écriture scientifique.
Le CODESRIA/ CDRSSA* organise justement du 30 juin
au 4 juillet 2014 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso), un atelier
d’écriture scientifique, en deux sessions (français et anglais). La date limite
de candidatures est le 30 Mai. Plus d’infos ici
Nous rappelons aussi, que
tout est une question de volonté, et
de persévérance (ne vous décourager
pas trop tôt). Le groupe Woelab, le petit Kelvin Doe avec sa batterie Lion Generator
ont prouvé qu’il était possible d’y arriver avec peu de moyens. L’Afrique a besoin de vous !
"A coeur vaillant rien
d’impossible "
CODESRIA/ CDRSSA* : Council for the Development of
Social Science Research in Africa
Conseil pour le
Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique
Rachidatou TCHAGBELE
Rachidatou TCHAGBELE
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